[PROJET ART]De l’art utile, l’art de l’in-util-isable ?

Je me souviens en avoir discuté avec un autre artiste et céramiste. Il travaille beaucoup la terre crue, mais la version cuite n’est pas en reste. Qu’importe, nous échangions sur un banc - en terre - de nos productions, de nos aspirations, de nos projets, envies, parcours…

Tous les deux avons plusieurs fois des constats similaires.

Dont un :

Que faire du rebut ?

DEFINITION

-> **REBUT** Ce qui rebute - n’est plus désiré - ce qu’il y a de plus mauvais - le résidu d’une fabrication

Chaque artiste et artisan interroge sa conscience. Interroge l’utilité de sa production. Notamment après plusieurs années de pratique et qu’on voit s’accumuler pléthore de choses ou non-chose. des petits bouts de trucs, des éléments cassés, des projets inachevés, ou avortés, ou terminés mais non concluant.

Dans mon atelier je n’en ai pas trop encore, je trouve. Mais le peu que j’ai prend tout de même de la place, ça encombre la place et l’esprit. parfois je remet en question ma production :

Est-ce bien utile ce que je fais là ?” “Avant de faire la prochaine pièce je dois m’assurer qu’elle sera utile - utilisée

Et en même temps on peut questionner la notion d’utilité. Utile à qui ? Pour qui et pour-quoi ?

La notion d’utile - utilisable suit une trajectoire, à mon avis :

1) Son histoire débute avant même que le produit soit fini. Il est d’une certaine utilité pendant sa conception (on pourrait même) à celui qui la façonne. Elle répond à un besoin de concrétisation de l’idée. Mais utile n’est pas utilitaire…

2) Une fois terminée, il persiste deux utilisateurs : le créateur qui fait montre de son savoir-faire (c’est l’utilité pour lui-même de cette pièce) et le potentiel acquéreur-collectionneur-client qui verra alors en cette pièce plusieurs utilité-utilisation selon son statut :

a) Un usage fonctionnel (intrinsèque ?) : une théière pour servir le thé, un bol pour manger une salade… pour un “client” acheteur d’usuel-utilitaire dont l’objectif est de satisfaire un besoin matériel

b) Un usage artistico-spirituel (extrinsèque ?) : un ouvrage d’art ou d’artisanat d’art faisant montre d’une vision nouvelle, remarquable (etc)… pour un acquéreur-collectionneur dont l’objectif est de satisfaire un besoin immatériel

… Sans parler, pour ce dernier (le point b) d’un usage, parfois, spéculatif ou commercial, d’un “achat-placement”. Je ne m’aventurerai pas sur ce dernier point que je maîtrise beaucoup moins.

ARTICLE INCOMPLET - AFFAIRE A SUIVRE

-> point supplémentaire à aborder : la règlementation au sujet de l’utilitaire (et contact alimentaire) en céramique et sa non application possible aux artisans ——> devenir une contrainte créative ?

-> Axe de travail, méthodes…

Suivez aussi le projet sur mon site d’artiste, avec le portfolio rattaché à ce projet “gloopop V2”

Suivant
Suivant

Capturer l’invisible…